L’AUBÉPINE – Crataegus monogyna
Famille des Rosacées
Comment la reconnaître ?
L’aubépine fait partie de la famille des Rosacées, c’est un arbuste très commun dans le midi sur les sols calcaires jusqu’à 1500 m. Il est épineux et a des feuilles alternes et caduques, profondément découpées en 5 à 7 lobes dentés. Elles sont très polymorphes d’un vert luisant dessus et d’un vert pâle dessous. On le reconnaît à ses nombreux corymbes de fleurs blanches odorantes, à 5 pétales. Il porte ensuite des petits fruits rouges (cenelles) à un seul noyau rouge à maturité.
On la trouve dans les lisières de bois, les fourrés et les haies.
On cueille au printemps, les sommités fleuries quand les fleurs sont encore en boutons ou tout au début de leur épanouissement et à l’automne les cenelles.
Le fruit cru est fade et farineux, mais le fruit cuit a un goût acidulé agréable.
Quelles sont ses principales vertus :
La fleur d’aubépine et la baie ont des propriétés pharmacologiquement démontrées et sont reconnues par la pharmacopée européenne.
On peut la consommer sur une longue durée sans effets secondaires. Toutefois, il est recommandé de prévoir des intervalles régulier de repos (Lieutaghi). Elle peut également être donnée aux enfants et aux personnes âgées.
C’est une des meilleures plantes pour les maladies cardio-vasculaires.
C’est une plante intelligente, c’est à dire qu’elle abaisse la tension artérielle quand elle est trop élevée et l’augmente en cas contraire.
Elle améliore de débit coronarien et l’irrigation du myocarde, régularise le rythme cardiaque et tonifie le cœur.
Elle est recommandée en cas d’éréthisme cardiaque (palpitations, tachycardie, essoufflements), l’angine de poitrine, les suites d’infarctus
Elle est utilisée contre l’artériosclérose et l’athérosclérose.
Elle est efficace pour les troubles circulatoires et les bouffées de chaleur de la ménopause.
Elle est antispasmodique et calmante, efficace contre l’anxiété et l’ insomnie. Elle est appelée valériane du cœur.
Les surmenés, émotifs, anxieux…doivent se rappeler de l’aubépine. Elle peut être prise en infusion avec de la ballote en cas d’insomnie due à l’anxiété. Pierre Lieutaghi préconise une tisane de fleurs d’aubépine et de chatons de saule blanc et passiflore à part égales. Elle est efficace en cas de fatigue physique et d’énervement des fins de journée.
Les baies sont astringentes et particulièrement bonnes contre les angines mais aussi en cas de diarrhée.
La gemmothérapie utilise le bourgeon de feuilles pour les mêmes propriétés.
L’aubépine est par l’arbuste par excellence des haies vives, largement supérieur au fil de fer ! Elle protège contre l’érosion éolienne et pluviale, réduit l’évaporation du sol et la transpiration des plantes, donne asile aux passereaux….Pierre Lieutaghi nous dit comment et pourquoi édifier une haie d’aubépine dans son livre sur les arbres.
L’aubépine est l’arbuste de la virginité, il a de tout temps été associé au culte de la Vierge. Dans de nombreuses régions, il existe des traditions de protection avec l ‘aubépine.
RECETTES
Décoction contre l’angine
2 cuillère à soupe de baies dans un demi-litre d’eau. Faire bouillir 10 minutes.
On peut y rajouter une pincée ronce, une pincée de framboisier. Cela fera une tisane au goût délicieux et très efficace contre l’angine.
Sirop de baies d’aubépines contre le mal de gorge et le sommeil
Récolter 3 poignées d’aubépines, les couvrir d’eau. Faire cuire environ une demi-heure à feu doux. Laisser infuser une heure ou plus. Recueillir le jus au moyen d’une mousseline et ajouter son poids en sucre. Refaire bouillir pendant une demi-heure et mettre en bouteille stérilisée.
Tisane de fleurs d’aubépines pour une sommeil réparateur
3 pincées de fleurs pour une grande tasse le soir après le repas.
Alcoolat de fleurs
Faire macérer une poignée de baies mûres dans 1/2 litre d’alcool à 45° pendant 1 mois. Filtrer. Prendre 10 à 20 gouttes dans un peu d’eau le soir.
Ces informations ne sont pas à prendre comme informations médicales et ne prétendent en rien remplacer le traitement établi par un médecin. Certains produits naturels peuvent amplifier les effets des médicaments. Il est donc prudent d’en parler à son médecin.
Sources : Sauvages et Comestibles – MC Paume – EDISUD
Phytothérapie – Dr Jean VALNET – Éditions MALOINE
Le livre des arbres, arbustes et arbrisseau – Pierre LIEUTAGHI – Actes Sud 2004
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