Robinier pseudo-acacia (Robinia pseudo-acacia) – Famille des fabacées (comme les pois et le trèfle).
C’est une espèce originaire d’Amérique, souvent considérée comme envahissante. A l’origine, il s’installe pour régénérer les forêts. Il a colonisé les endroits instables, les bords de chemin de fer et des routes. Il se contente de terrains dégradés qu’il enrichit en fixant l’azote par ses racines.
Le véritable acacia est un arbre d’origine africaine, souvent appelé mimosa d’hiver (alors qu’il n’est pas de la famille des acacias !
Aspect : grand arbre à feuillage caduc qui peut atteindre 25 m de haut et vivre plusieurs centaines d’années. Il pousse souvent en groupe car la racine produit de nombreux rejets ; ses feuilles sont divisées en nombreuses folioles ovales et souples ; ses fruits sont en formes de gousses plates ; ses fleurs forment de magnifiques grappes pendantes blanches au parfum suave qui rappelle la fleur d’oranger.
– ne pas confondre avec la cytise qui a des fleurs jaunes semblables mais qui est très toxique.
– les graines et les feuilles de l’acacia sont toxiques.
Récolte des grappes de fleurs au mois de mai quand elles sont à peine ouvertes.
USAGES
Son bois est très apprécié pour la fabrication de meubles et de petits objets, ses fleurs ont naturellement trouvé un usage dans la parfumerie. Les fleurs de robinier doivent se consommer cuites, elles servent à confectionner sirops, limonades, vins et confitures, parfument thés ou tisanes.
Le grand classique reste toutefois les beignets de fleurs d’acacia qui ont embelli beaucoup de goûters d’enfants…..
PROPRIÉTÉS MÉDICINALES :
Elles sont méconnues et c’est dommage. Elle régule les terrains acides, Les fleurs sont cholagogues et calment l’acidité gastrique, les remontées acides, les coliques et les flatulences. Elles favorisent l’élimination de l’urée, est très efficace en cas de goutte.
RECETTES :
BEIGNETS de fleurs d’acacia
250 g de farine, 2 œufs, 4 c à s de sucre en poudre, 300 g de lait, 1 pincée de sel, 2 c à s d’huile.
Mélanger la farine, le sel et le sucre, ajouter les œufs, bien travailler cette pâte à la spatule avec le lait et l’huile, elle doit être légère et lisse ; la laisser reposer 1 h à température ambiante.
Prendre les grappes pas trop grosses et encore fermes, les tremper dans la pâte et les faire frire à feu vif dans de l’huile de tournesol ; les égoutter sur du papier absorbant et les saupoudrer de sucre fin.
SIROP de fleurs d’acacia
Mettre les fleurs dans une casserole, couvrir d’eau largement, faire cuire environ un quart d’heure ; laisser reposer toute la nuit ; le lendemain, filtrer, peser et ajouter le même poids en sucre ; faire cuire environ une demi-heure (jusque l’obtention d’un beau sirop épais) ; mettre en bouteilles encore chaud.
GÂTEAU aux fleurs d’acacia
Pour 8 personnes : – 2 yaourts nature – 2 pots de sucre (ou miel) – 3 pots de farine – 1/2 pot d’huile – 3 oeufs – 1 sachet de levure – 8 grappes de fleurs d’acacias Préparation de la recette : Mélanger les ingrédients (mettre l’huile en dernier). Quand la pâte est prête, en verser la moitié dans le moule à manqué et y déposer les grappes de fleurs, tiges vers le haut. Verser délicatement le reste de pâte pour que le bout des tiges émerge de la pate. Cuire 35 à 40 min à 180°C (thermostat 6). Au moment de servir le gâteau refroidi, tirer doucement les tiges qui laisseront les fleurs et leur délicat parfum « emprisonnés » dans le gâteau.
CRÈME À L’ACACIA
4 jaunes d’oeuf – 100 gr de sucre – 40 gr de maïzena – 1/2 L de lait Une bonne poignée de fleurs d’acacia Récupérer toute la partie blanche des fleurs d’acacia, chauffer le lait et mettre les fleurs à infuser pendant environ 10 min à couvert, fouetter les œufs et le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse, incorporer la maïzena et bien mélanger, filtrer le lait et le verser peu à peu sur la préparation œufs farine pour délayer, bien mélanger, porter la casserole à feu doux et faire cuire sans cesser de mélanger à la spatule ou au fouet jusqu’à ce que la crème épaississe, retirer du feu et verser dans des ramequins individuels ou fourrer un gâteau.
Sources :
MC Paume – Comestibles et médicinales -Edisud 2007
Catherine MOLLET – Du bon usage des plantes médicinales – Ed. Jouvence 2016
Merci pour ce passionnant article. En le lisant, je me transporte mentalement le long des chemins et c’est bien agréable car je vis le confinement en pleine ville. Un grand merci pour tous vos articles en général , c’est une bouffée d’air pur !