BOTANIQUE
L’ail des ours fait partie de la famille des alliacées (ou amaryllidacées), anciennement liliacées (embranchement des monocotylédones). C’est une plante vivace à bulbe petit et oblong, à forte odeur d’ail. Les feuilles sont ovales lancéolées, larges, planes, à nervures parallèles convergentes, terminées par un pétiole long.
On la trouve dans les forêts humides, les endroits ombragés, riches en humus. Elle est généralement dans des sous-bois de hêtres ou d’aulnes dans nos régions. Elle se trouve généralement en grand tapis, ce qui permet une récolte facile et abondante.
Pour autant les lieux doivent être préservés. C’est un sujet qui est étudié par le conservatoire botanique des Pyrénées. Je vous invite à vous renseigner sur le sujet.
Dans la plante tout peut se consommer, mais on évitera d’arracher le bulbe. Les boutons floraux sont intéressants conservés comme des câpres. Toutefois, le plus intéressant est la feuille qui est excellente tant au goût que pour la santé.
PROPRIÉTÉS(1)
L’ail des ours est un dépolluant des métaux lourds qui sont soupçonnés d’être impliqués dans les maladies neurodégénérative. Il est également très riche en vitamine C, c’est un excellent stimulant. Il est anti-infectieux et antiseptique.
C’est un anti-parasitaire et vermifuge, régulateur du système gastro-intestinal et dépuratif de la peau.
Il est hypotenseur et bon pour le système circulatoire (artériosclérose et hypertension).
On raconte que les ours le recherchent après leur hibernation pour se purifier l’estomac, l’intestin et le sang (Maria Treben)
LES CONFUSIONS À NE PAS FAIRE :
Avec le muguet et le colchique dont les feuilles ne sentent rien, et sont plus coriaces et plus fines. Le colchique n’a pas de pétiole. Une confusion serait dramatique, donc attention à bien reconnaître avant de ramasser. D’autre part, se glisse souvent non loin, l’arum, le sceau de Salomon, la jacinthe et la parisette qu’il faudra éviter de cueillir avec, car elles sont toutes toxiques. Elles sont souvent jeunes et se glissent entre les feuilles d’ail des ours. C’est traître. N’oubliez jamais que vos mains sentirons l’ail dès la première cueillette, l’odeur ne pourra donc plus être un critère.
USAGES CULINAIRES :
On en fera un pesto avec de l’huile d’olive. Hachez finement les feuilles. Les tasser et les recouvrir d’huile olive. À chaque usage, il est impératif de recouvrir d’huile d’olive pour que les feuilles soient toujours immergées. À la moindre moisissure, vous jetez.
On peut y rajouter des graines de tournesol, ou des amandes en poudre, mais il se conservera moins longtemps, donc il est préférable de le faire à mesure des besoins.
On peut en faire une beurre, le rajouter dans du fromage de chèvre frais, de la vinaigrette, de la mayonnaise…. Et bien sûr, dans les quiches, tartes , gratins, soupes, omelettes, focaccias, fougasses, pains, cakes…. avec les pâtes et le riz, en apéritif sur du pain…etc. On évitera de le sécher car il perd alors beaucoup de ses vertus curatives. Mais vous pouvez le faire pour en rajouter dans votre sel aux herbes, pour le plaisir du goût.
Le mieux sera donc de le conserver sous forme de pesto ou au congélateur.
ÉLIXIR D’AIL DES OURS
Couper des feuilles en morceaux remplir jusqu’au goulot sans forcer. Ajouter de l’eau de vie à 45°. Placer 3 semaines au soleil. Filtrer. Prendre 5 gouttes à fois par jour pour les problèmes de cœur.
(1) Ces informations ne sont pas à prendre comme informations médicales et ne prétendent en rien remplacer le traitement établi par un médecin. Certains produits naturels peuvent amplifier les effets des médicaments. Il est donc prudent d’en parler à son médecin.
merci pour le détail trés utile